TADAAAAM - 21 jours après … le Wifi Birman étant une notion encore un peu FLOUE voici quelques impressions en vrac sur nos 3 semaines au pays d’Aung San Sui Kyi !

On ne va pas vous raconter ce qu’on a fais chaque après midi, les mets délicieux (ou moins parfois) dégustés chaque jour, les centaines de routes cabossées qu’on a découvertes, les camions/motoculteurs datant de l’an 1000, les chars à bœufs dans les villages, les dizaines de troupeaux d’enfants en uniforme vert bouteille croisés sur les routes….

Bref voilà ce qui ressort de ces trois riches semaines birmanes :

> Première sensation birmane sur la route qui relie Myawaddy à Hpan Ann (rebaptisée rapidement Cheese Nan en raison de notre difficulté au début du trip birman à comprendre la prononciation dans la langue vernaculaire..), en compagnie de Yarra d’Israël et Clara l’argentine (qui deviendra notre Jiminy Cricket qu’on recroisera dans trois villes par hasard ensuite) et avec qui nous avons traversé la frontière depuis la Thaïlande. Le moins que l’on puisse dire c’est que c’est du brutal à coté du voisin thaïlandais, routes sont super cabossées, conduite au klaxon et au clignotant en continu mais quand ton taxi brousse croise un camion rempli de sac de riz, un troupeau de vaches & 3 scoots dans un virage cela peut devenir très utile !


> Quand le premier soir tu te retrouves dans une chambre qui ressemble plus à une cellule de prison qu’à une chambre, tu comprends que la Birmanie ne sera pas le royaume de la guest house & que l’investissement dans les Flip Flap est plus que nécessaire pour la douche! #brefleconfortceserapourplustard #pasdepetitdéjmaislescapotesàvolonté

> Melting pot : difficile de décrire un Birman vu qu’il existe près d’une centaine d’ethnies différentes reparties sur le territoire avec chacune ses spécificités culturelles. Ce qui nous a parut les rassembler c’est notamment le port du longyi pour les femmes et les hommes (un long tube de tissu que l’on noue autour de la taille). Chaque visage de femme ou d’enfant (et moins souvent d’homme) sera plus ou moins couvert de Thanakha (une sorte de pate obtenue grâce à un arbre qui sert de cosmétique), souvent c’est joli mais parfois tu as quand même l’impression qu’elles sont tombées dans un pot de plâtre.. !

> Chiquer le Betel : UNE PASSION : a chaque coin de rue on trouve un vendeur qui prépare des paquets de petites feuilles garnies de différents ingrédients, notamment de la noix de betel, une plante qui a entre autres des effets stimulants (mais qui est aussi cancérigènes). On enfourne la feuille dans un coin de sa bouche (ce qui provoque de légères difficultés d’élocution par la suite..) la suite des opérations consiste à cracher régulièrement (et en te raclant bruyamment la gorge) un liquide rougeâtre ! Il s’agit vraiment de quelque chose d’hyper répandu qui, pour nos petites oreilles européennes, n’est pas franchement glamour. Et quand on voit le sourire édenté et rougi des gros chiqueurs on se dit que ça ne doit vraiment pas être le top pour la santé buccal !  


PS : Quand ton voisin de bus entre Cheese Nan et Kyoitko chique pendant cinq heures, cela donne … un ‘délicieux bruitage vomi’ pendant cinq heures !

> S’émerveiller à chaque fois que l’on voit une birmane porter sur sa tête un immense plateau rempli de légumes, pastèques, ananas, samoussa i tutti cuenti à la fois parce qu’on va encore se régaler, mais surtout parce qu’on est admiratif de leur agilité ! Elles savent bien évidemment manier le tout  sans jamais se ramasser ni faire tomber le plateau !


> La résistance au bruit : le silence est un concept abstrait en Birmanie, tu ne comprends pas quand à Dawei tous les deux jours à 21h23 passe un char des ambulances de la ville ; quand toi tes pompiers locaux passent pour vendre leur calendrier, eux ils mettent 10 nanas qui se bougent le bassin sur des danses traditionnelles avec non pas une enceinte mais un MUR DE SON, le conducteur du camion ne voyant rien à la route car 10 baffes sont accrochées sur le capot et devant le pare-brise, 400 décibels dans les oreilles ! On pourrait aussi parler des hauts parleurs devant certaines maisons en rase campagne qui crachent à plein volume un cd de « psaumes » récité par un moine ou du volume sonore des films/clips dans les bus.

> Départ pour la découverte du fameux ‘Golden Rock’, haut lieu de pèlerinage pour les familles Bouddhistes de Birmanie - sur la route nous avons quand même croisé nos premiers singes asiatiques EN ROBE ROSE #WTF. Après 4 heures d’ascension pour atteindre le fameux rocher perché à 1100 mètres d’altitude, tu découvres avec étonnement la dévotion de toutes ces familles envers Buddha : donations, bougies, plat de riz, des familles entières qui patientent à tranquillement à l’ombre en papotant, mais aussi une multitude de magasin de souvenir (pour les pèlerins birmans) et des caisses à billets bien remplies… #tucroyaisqueBuddhavivaitsimplement
Pour la descente on choisira la méthode locale ou plutôt l’attraction Space Montain : un camion dont la bétaillère est remplie de 50 personnes, des virages enchainés à grande vitesse & une descentes plutôt sportive ! Tout cela combiné à la grande sensibilité des birmans au mal des transports cela donne également pas mal de petits vomitos à l’arrivée ! #lebirmanaunefacheusetendanceavomirdanslestransports #4vomitosen10minutes #yummy

>On est quand même vachement impressionnés par la dévotion des Birmans, des pagodes et des temples par milliers dans chaque village/croisement/plage même perdu dans la pampa, des montagnes de donation (alors qu’on a pas l’impression que les gens roulent sur l’heure) & des heures passées à faire la quête sur le bord des routes. On peut même choisir de mettre des sous dans la boite pour la nouvelle douche high tech des centaines milliers de moines de 7 à 77 ans ! Dans nos petites têtes d’européens on se dit qu’une partie de tout ce que ces gens investissent comme temps et argent dans cette religion pourrait aussi bien servir au système éducatif ou de santé du pays…

> Parce que les monk sont gourmands, chaque matin entre 6h et 9h ils font le tour des rues en fil indienne pour que les villageois remplissent leur gamelle de riz blanc (ils acceptent aussi chèque & CB)  #cashmachine
> Le réveil aux aurores c’est en fait une question d’habitude

> En Birmanie, les trottoirs sont donc tous rouges ! Merci le bethel !

> A Dawei, tu peux trouver sur un même carrefour de route en face à face : un temple Bouddhiste, une église, une mosquée et un temple indou #mixitebirmane

> Yangon, cf un marché géant! 4 jours à se promener entre les vendeurs de montre/crèpe/téléphone/brochettes/poisson/écouteurs/viande/légume/samoussas(palme décernée à celui qui nous a fait gouter celui aux insectes),etc sur chaque trottoir, le tout en évitant les innombrables tea-house en terrasse, la foule et la circulation démentielle  ! Une ville de 5 millions d’habitant sans aucun métro ou tram cela donne une ville bouchonnée 21/24h ! Yangon c’est aussi des immeubles coloniaux complètement défraichis où tu te dis qu’il y a 100 ans cela devait être magnifique, des rues remplies de restaurant à brochettes (un doux paradis pour rats & cafards) , des grands lacs au bord desquelles la jeunesse va chiller en couple le dimanche aprem’, une giga pagode en or massif (apparemment prêt de 27 tonnes tout de même.. !) avec plein de pierres précieuses à son sommet, un groupe d’ados punks croisés dans une petite rue,  et pleins d’autres choses encore !

> La nuit birmane étant plutôt calme au niveau fiesta (et encore c’est un euphémisme...) la rencontre d’un néo-zélandais expat’ depuis quelques semaines à Yangon nous à permis de vivre une Saturday night fever : découverte du mojito à 900kiaths (70cts) dans un des seuls bar (qui ressemble vraiment à un bar) que l’on ai croisé dans la ville puis soirée de clôture du festival du film LGBT de Yangon (oui,oui)  à l’Institut français avec tes nouveaux copains de voyage, ça donne une grosse fiesta ou tout le monde danse sur scène, un public moitié expat/moitié birman et ça se chicotte grave ! Le dimanche matin sera dur !


> Un musée à Yangon ça donne un grand bâtiment qui ressemble plus à un hôpital des années 70 qu’à un musée avec éclairage au néon (pas toujours placé sous la vitrine, ou pas toujours allumé sinon ce serait trop beau) et œuvres précieuses (coupes en or, bijoux, etc) que l’on peut admirer derrière des grilles de prisons #onvaencoreattendreunpeupourJojoexpatàYangon

> A la recherche du Rooftop de Yangon …. Vaste programme ! Quand le Lonley te propose soit un aquarium pour vieux touriste allemand en sandales chaussettes ou un cabaret sur un balcon avec vue sur garage?

> 2 février – 18h (l’heure la + bouchonnée de Yangon) : quand les frenchy veulent faire local et décident de prendre le bus plutôt que le taxi pour aller à la gare routière de Yangon, première étape : trouver le bus car le tout n’est bien sûr écris qu’en Birman ! Ensuite cela donne plus de 70 personnes embarquées pour 90 min dans un (petit) bus de ville, les gens nous regardent avec insistance, avec nos gros sacs nous prenons deux places supplémentaires jusqu'à ce que l’on nous explique que nous pouvons les mettre a l’arrière en leur faisant faire la peña version birmane, des caissons de bois sous les sièges au niveau des roues et donc les genoux au niveau des tempes, la moiteur qui monte (en même temps que la nausée..), une personne sur 70 qui parle anglais à l’autre bout du bus et à qui nous crions cinq fois de nous prévenir à l’approche de la gare… Bref c’était local ! (les birmans ont bien sûr tous le grand sourire dans ce genre de moment, bien différent de leurs comparses franciliens !)


> Un grand merci aux colons britanniques grâce auxquels il est possible de déguster un « délicieux » thé au lait à peut prêt partout dans le pays !  On à aussi eu la chance de gouter à plusieurs reprise un thé qui avait comme un arrière gout de riz, on c’est dit que peut-être qu’en Birmanie tu aimes le riz, tu aies le thé alors tu fais ton thé avec l’eau du riz ! #étrangetéculinaire au ‘The house’


> Miam le bœuf bourguignon birman ! (sans les 10 piments du voisin d’à côté où nous nous serions à l’agonie !)


> Dans le pays, un dollar échangeable est un dollar neuf !

> Ici on roule à droite, mais le volant est aussi à droite... ! Apparemment cela ne pose pas trop de problèmes aux conducteurs mais ça surprend quand même quand tu montes en voiture ! #pastoutcomprendre

> Quand tu te rends comptes après dix jours birmans que ta montre n’est pas à l’heure #voyageurs

> Y avait-il des représentants Birmans pour la COP 21 en France ? Nous avons comme un doute quand on voit partout dans le pays les tonnes de déchets sur les routes et dans les villes ! La quasi absence de système de ramassage des ordures + l’absence de sensibilisation des birmans + l’arrivée en masse des produits sous plastiques = un pays qui déborde sous les déchets qui s’accumulent un peu partout  #laminuteNicolasHullot


> Bagan, la ville aux 4000 temples, arrivée à 4h00 du matin en bus, réveillés par les hurlements des 10 taximans qui nous convient de venir dans leur bolide respectifs, arrivés à l’hôtel après avoir payé les 30$ de frais d’entrée dans la ville (oups encore des ‘droits d’entrée’ qui iront surement financer le budget militaire du pays (+ de 40% quand l’éducation en représente 2% !) ! Etant donné l’heure, autant profiter du lever de soleil, on commence à marcher en espérant trouver un quelconque moyen de locomotion motorisé… et bien non ce sera donc une bonne dizaine de km à pied avant 6h du mat’ ! Bref tu arrives parmi ces champs entiers de temples, on en trouve un où grimper pour admirer toutes les montgolfières surplombant ce paysages de dinguo! #coupdecoeurbirman

> La Birmanie c’est aussi être hyper mal à l’aise quand c’est un enfant de 10 ans qui vient d’apporter le coca frais que tu viens de commander, l’école s’arrête à 9 ans pour la plupart des birmans donc ensuite ils travaillent (et on est surement plus proche de la semaine de 70h que des 35h)

> LE SUD BIRMAN : région accessible aux étrangers seulement depuis  2013 (jusqu'à Dawei) donc 100% authentique ! Après les quelques 30 heures de bus depuis le Lac Inle où nous étions (+ les 2h de scoot sur les routes de campagne et les chemins escarpés) nous en arrivons à la conclusion que les plages birmanes se MERITENT ! Au programme : villages de pécheurs et plages paradisiaques avec trois enfants locaux et deux touristes qui se battent en duel ! Des gens adorables, des ‘Mingalabâ’ (bonjour) et des sourires partout sur le bord des chemins, des routes en mode moto cross sur le scoot (Jojo a son permis niveau ++), une invitation à déjeuner le poisson frais du matin, nos peaux de blanc qui intriguent #touchesmoi & plein de photos souvenir sur leur tablette


> Parce que prendre des vacances pendant le voyage ça fait du bien ! #bungallowsurlaplaya #dodobelleétoile #feudecamp #pasteque&hamac

> Presque 60 heures de bus au compteur à sillonner le pays, c’est 60 heures à rigoler : entre les psaumes de Bouddha à fond, les voisins qui chiquent, les enfants ultra calmes, les séries B (voir Z) à fond les ballons pendant des heures et des heures, le conducteur qui aime laver son bus toutes les trois heures même en pleine nuit #passioncarwashing, une roue crevée, des pistes où tu sursautes toute la nuit, des bus remplis d’hommes comme de marchandises (préférence pour remplir le fond du bus de palettes d’œufs, de riz ou de bières sous les sièges), des arrêts à dix heures comme à trois heures du mat’ pour une assiette de riz, des ambiances animées de gares routières… !

> Quand dans le trek Kalaw – Lake Inle tu plains les deux dutch qui se retrouvent dans un groupe avec 6 français #troisjoursenfrançaisquifontdubien #soiréeguitare

> Deux jours de break au Lac Inle entre les maisons sur pilotis et les techniques de pêche façon équilibriste de danse à la rame !

> Le dernier dodo = le romantisme à l’état pur : deux lits de camps sans matelas (on va éviter nos copines les puces de lit !), un garage dans une guest house, la moustiquaire collée sur la tête (parce bon à une heure du mat’ on ne va pas s’amuser à planter des cloues dans le plafond), vue sur parking : le tout pour la modique somme de 10 dollar !


> Bref on à hâte d’y retourner dans 10 ans pour voir à quelle vitesse tout ce pays va changer !