Ambiance (= ensemble des caractères définissant le contexte dans lequel se trouve quelqu’un, un groupe ; climat, atmosphère)
Au Nicaragua, on en a connu un paquet !

Isla de Omotepe : la ferme des volcans

Au Nicaragua on trouve deux grands lacs et nous avions bien l’intention d’aller découvrir la plus grande île d’eau douce au monde, Isla de Ometepe sur le Lago de Nicaragua.  

Quand on arrive en bateau on voit grandir à vue d’œil le cône parfait du volcan Concépcion (1700 m d’altitude tout de même !) qui domine la moitié est de l’ile, l’autre moitié étant dédiée au volcan Maderas (1400 m seulement.. !) plutôt magnifique comme paysage, par rapport au massif central ça fait pas le même effet !

En débarquant sur place direction Los chocoyos, un petit hôstal familial au bout d’un chemin du village de Merida (lequel village est déjà perdu au fin fond de l’île) autant dire qu’on était un peu coupé du monde !
Le village s’étend le long d’un chemin de terre bordé d’immenses manguiers qui serpente entre la côte de plage volcanique noir et les pentes du volcan Maderas. Sur ce chemin un chicken bus qui passe 3 fois par jour mais surtout un nombre incalculable de poules qui se baladent, un cavalier qui passe sans même que les magnifiques vaches et taureaux en totale liberté lèvent la tête, des enfants en vélos qui rentrent de l’école en essayant de récupérer des mangues en route, et bien sur les incontournable COCHONS qui eux aussi, semblent se régaler avec les fruits !

Nos fins de journées se passaient sur la terrasse de notre hostel à siroter une bière ou cocktail maison après une baignade dans une eau à plus de 30 degrés, le tout en regardant le coucher de soleil sur le volcan Concepción et ses nuages accrochés à son sommet, une vraie carte postale !

On a quand même profité de ces 2 sommets sur l’île pour aller se dérouiller les jambes avec l’ascension du volcan Maderas. 4h de grimpette dans une végétation qui s’épaissie et qui s’humidifie à mesure que l’on s’approche du sommet et que l’on entre dans les nuages ! Une fois arrivé au sommet on aperçoit une lagune au cœur du cratère et les nuages qui avancent sur le volcan, avant de passer 3h à redescendre tout ce que l’on venait de monter !
Une matinée à 19 KM et 1400m de dénivelé positif et négatif ça creuse bien et on aurait bien fait leur fête aux petits porcelets mangeurs de mangue en rentrant (entre les deux ils se régalaient aussi des chants d’herbes ayant 100% de ressemblance avec la Marie Jeanne de chez nous, le mystère restera entier!)

Pour soigner les courbatures rien de mieux de retourner marcher le lendemain pour aller voir une immense cascade dans la forêt. Ça grimpe encore pour arriver devant une falaise de 50m avec une chute d’eau, le tout au milieu des nuages dans une ambiance Jurassique parc ! Résultat 17 bornes de plus pour les gambettes !

Et quand tu attends ton bus direction l’embarcadère pour le retour sur le continent, une grande découverte : la saison des pluies ! Une heure d’attente avec nos sacs sur le dos, #modetortueactivé, sous nos premières trombes d’eau, on n’avait encore jamais vu un orage tropical mais là on a été servi, 2h de pluie non-stop avec l’impression qu’on te renverse des sceaux d’eau sur la tête, de l’eau jusqu’aux mollets … et d’un coup tout s’arrête et le soleil revient !

Enfin bref on à vraiment adoré cette île et son ambiance si paisible : l’impression qu’aucun imprévu, aucun contretemps ne pouvait venir bousculer le quotidien !

Entre deux étapes, il y a toujours quelques heures de bus & un peu d’attente dans les gares routières ! Oublions le calme et la sérénité, nous voilà arrivé dans un bazar sans nom ; vendeurs de tout et n’importe quoi, du vendeur de chaussettes tongs, à la dizaine de vendeuses de réfrescos (« 10 cordobas la gazioza » en boucle ), en passant par la vendeuse de fruits coupés ou poulet frit : tout est possible ! (Ce qui est sûr c’est qu’on ne mourra jamais de faim dans un bus)  

Le bus roule, tu sautes, ton voisin à fessier un poil imposant se régale de pop corn et de poulet frit (n’oublions pas que les chicken bus sont des anciens bus scolaires américains taille enfant tandis que les Nica ont des fesses tailles doubles), l’enfant d’à côté dort sur sa maman (une maman dodue c’est quand même vachement plus confort), un « coyote » passe nous proposer de changer de l’argent, la musique latino résonne à fond, un mec se met à jouer de l’accordéon (il a pas du passer par la case école de musique), on s’arrête toutes les deux minutes (pas d’arrêts de bus c’est à la demande)… Tu rigoles en voyant passer sous ta fenêtre les « rancherros » locaux avec leur troupeau : chemise à carreaux, ceinture floquée ‘Rodeo’, santiags, selles des chevaux bien lustrées & machette taille XXL ! Et voilà qu’un voisin prédicateur se lève pour nous parler de sa passion envers Dieu, il prêche sa parole, nous récite éventuellement un extrait de la Bible voire nous offre un Premier Testament… Avant d’arriver, nous prendrons bien un cours sur le système rénal (entendu quand même « N’oubliez pas que nous mangeons trois fois par jour et l’année compte 361 jours, il est donc important de nettoyer et d’expulser la graisse ») ou sur l’important des vitamines pour notre système digestif : le but étant bien entendu de nous vendre des pilules très efficaces à un prix imbattable !

Bref le bus est un terrain d’expression complètement libre !

Etape suivante du roadtrip, cap vers le Sud direction la jungle ! Pour y arriver, il « suffit » de prendre huit heures de bus & trois heures de barque à moteur grimpés les uns sur les autres ! El Castillo, village perdu à la croisée de deux rios, el Rio San Juan et le Rio Bartolo, 4 jours en mode Mooglie dans la jungle, un village, une rue, 1000 habitants : une ambiance de bout du monde ! Village plutôt super paisible en surface, où l’activité oscille entre le rocking chair, le hamac, le terrain de baseball, le séchage de la peau de jaguar, la pêche (certains trophées sont affichés devant les maisons, en précisant même parfois le nombre de point de suture au retour étant donné les poissons de plus de deux mètres et bien évidemment les croco and co) & la messe !
On a quand même eu la chance pendant le séjour d’avoir un chanteur star internationalement connu chez les Evangélistes qui nous a produits sur la place du village le même spectacle trois soirs de suite.

Et c’est à ce moment là que le gérant du « bar » du village (le Bernard de la Villardière local) te raconte qu’étant donné l’emplacement stratégique entre les rios, qui servent de frontière avec le Costa-Rica, ce village est en fait un énorme hub niveau trafic de drogue & d’armes qui remontent de Colombie jusqu'à l’Onle Sam ! Tu pensais être dans le Livre de la Jungle et tu te retrouves en fait dans un épisode de Breaking Bad : « Drogue, trafic, armes à feu : bienvenu à El Castillo »! La police a quand même retrouvé il y a peu une piste d’atterrissage et un labo au beau milieu de la réserve naturelle… Autant vous dire qu’on ne regardait plus nos voisins de la même façon pour la suite du séjour !

On a eu le temps d’aller se perdre dans la jungle avec un super guide, même pas peur ! #petitesetgrossesbêtes

3ème étape du voyage, les Caraïbes ! Tout un programme, l’esprit divague, on se met à rêver de la nuit de croisière qui nous attend sur cette mer turquoise du bout du monde !

Stop, retour à la réalité ! Nous voilà embarqué dans un bateau mi transport de marchandise mi bateau de pêche qui accueille parfois des passagers mais le bateau n’est pas du tout fait pour ça ! Pas de siège donc on pose nos hamac sur le pond du bateau (jusque là ça pourrait encore être romantique..), c’était parti pour 24 heures façon « Radeau de la Méduse », une belle grande bleue super agitée, énormes vagues, des voisins malades, une grosse tempête... ! Avec nous des locaux, des animaux (le chien du capitaine qui défèque sous nos hamacs, personne ne lavera bien sûr, vous imaginez l’état de nos ventres avec l’odeur et la mer en plus !), des dindons, des caisses de perroquets…

Bref les croisières Marmara Beach à côté c’est sans saveurs !

Nager. Boire des jus. Apéroter. Plonger avec les requins. Snorkeller. Eviter la pluie tropicale. Tenter de comprendre l’anglais créole. Déguster la coco sous toutes ses formes (de l’huile de cuisine en passant par l’après shampoing et par celle ouverte sur la playa en mode Robinson). Ecouter du reggae. Découvrir des criques paradisiaques. Eviter le soleil entre midi et 15h. Bouquiner. Aller au match de baseball du dimanche. Passer chez la boulangère et se régaler de son univers sucré, douillet. Jouer aux cartes. Ouvrir les volets du cabanon sur la plage. Découvrir DJ RASTA PUNCH.


VOILA A QUOI SE RÉSUMER NOTRE VIE CARIBÉENNE. On s’est bien évidemment régalé après ce trajet en bateau bien atypique.

PS 1 : les Nica ont une passion pour le juke-box, ils en ont des terribles !

PS 2 : la voiture des US est booké, à nous la Corolla Dolce Vita, la liste d’équipement pour le camping se prépare : siège à boule de bois, sapin senteur vanille & fauteuil sur le toit #lesbidochonsaucamping  

PS 3 : on est dans le bus direction le Guatemala, aux Honduras et au Salvador ils semblent avoir de gros fusils, on a quand même traversé 4 pays en 2 jour ! #objectifzeroescarres
 

PS 4 : To do : inscrire le NIcaragua sur la liste de vos prochains voyages, ça vaut vraiment le détour!